Prêtre, genèse d’une réflexion
André Manaranche s.j.

L’auteur a traversé toutes les turbulences de l’Église, toujours au premier rang des combats, toujours fidèle, ne surfant jamais sur les modes mais les analysant, les dénonçant quand il le fallait, en souriant souvent. Auteur fécond, le plus souvent édité chez Fayard puis aux éditions du Jubilé, il a abordé tous les thèmes, passant d’un égal bonheur d’un genre littéraire austère quand il s’agissait de théologie fondamentale, à la critique historique (c’est l’un des plus grands connaisseurs de la trajectoire inouïe de Jacques Fesch), voire au genre bien difficile de la littérature pour adolescents.
Parce qu’il a eu le tort d’avoir souvent raison avant beaucoup et qu’il n’hésite pas à mettre au service de ses combats une plume brillante, parfois ironique, le père Manaranche (jésuite) ne s’est pas fait que des amis même s’il est unanimement respecté.
C’est donc un document essentiel qu’il nous livre ici sur l’une des périodes les plus turbulentes de l’Église. Il le fait à sa façon qui est rapide, éloignée de toute cuistrerie, fraternelle sans être complaisante, nourrie d’anecdotes mais respectueuses des êtres.
En lieu et place de l’autobiographie à l’allure de panégyrique avec règlement de comptes à la clef que l’on aurait pu redouter, le lecteur découvre un jeune homme de quelques quatre-vingt ans pétillant et profond.

Nb pages : 377